La percée du FN aux dernières élections a rendu apparente la fracture économique qui divise aujourd’hui la France. Plutôt qu’un vote identitaire ou sécuritaire, il faut surtout y voir le cri d’alarme d’une grosse minorité de la population qui se trouve bannie de la vie économique par nos propres institutions. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer la très forte corrélation des résultats du FN par département avec le taux de chômage local : celui-ci explique à lui seul 41% des variations du vote FN, alors que l’exposition à l’immigration mesurée par le taux d’enfants naissant de parents immigrés n’explique quasiment rien. Un sondage récent confirme ce diagnostic : le vote FN est très corrélé à l’absence de diplôme : 37% chez les non-bacheliers contre 11% chez les Bac + 3. Il est très élevé chez les ouvriers et employés (43% et 38%), mais reste faible chez les cadres supérieurs (9%).
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