Article

Erreurs méthodologiques dans l’évaluation des investissements publics et privés

Marcel Boyer

Résumé

Malgré les développements et enseignements récents et actuels, des erreurs analytiques perdurent en évaluation de projets. Cinq méprises (ou absences de meilleures pratiques) omniprésentes résultent de ces erreurs : 1. l’utilisation du coût moyen pondéré du capital CMPC de l’entreprise pour évaluer ses investissements indépendamment des profils de risque des différents investissements; 2. l’utilisation d’un seul taux d’actualisation arrimée au risque systématique d’un projet lorsque ce projet est tributaire de sources de risques multiples; 3. l’utilisation de la VAN lorsque le gestionnaire a une certaine flexibilité dans la réalisation du projet, y compris la possibilité de modifier ou d’abandonner le projet en cours de réalisation; 4. l’utilisation du coût de financement du gouvernement pour évaluer les investissements publics indépendamment des profils de risque des différents investissements; 5. la prise en compte inadéquate du partage de risques dans les projets de partenariat public-privé. Les trois premières méprises peuvent concerner aussi bien le secteur privé que le secteur public, alors que les deux dernières sont présentes principalement dans le secteur public bien que souvent relayées par des gestionnaires/managers du secteur privé. Ces méprises engendrent des pertes et destructions importantes de valeur pour les entreprises et organisations privées et publiques.

Remplace

Marcel Boyer, « Cinq méprises omniprésentes en évaluation d’investissements publics et privés », TSE Working Paper, n° 849, septembre 2017.

Référence

Marcel Boyer, « Erreurs méthodologiques dans l’évaluation des investissements publics et privés », Revue Française d'Économie, n° XXXIII, 2018, p. 49–80.

Publié dans

Revue Française d'Économie, n° XXXIII, 2018, p. 49–80