Résumé
Cet article étudie certaines des raisons qui pourraient expliquer la faiblesse du marché de l’assurance dépendance au Québec et en Ontario. En utilisant des données d’enquête de 2016, nous expliquons que les biais de perception des risques démographiques (probabilité de survie et de dépendance) ne peuvent à eux seuls expliquer la faible demande pour un tel produit d’assurance. En particulier, même si les perceptions individuelles sont assez hétérogènes, les individus ont tendance en moyenne à surestimer leur probabilité de survie ainsi que celle d’entrer en maison de retraite, menant plutôt à un surinvestissement en assurance dépendance qu’à un sous-investissement. Nous avançons que la raison la plus probable de la faiblesse de la demande pour l’assurance dépendance provient du fait que les individus ne connaissent pas ce type de produit financier. Ainsi, si les pouvoirs publics souhaitent encourager l’achat d’assurance dépendance, nous préconisons des campagnes de publicité visant à informer les assurés potentiels de l’existence de tels produits. Une piste additionnelle consisterait aussi à développer des produits d’assurance couplés.
Mots-clés
biais de perception; probabilité de survie; probabilité de perte d’autonomie; demande d’assurance; soins de longue durée; dépendance;
Codes JEL
- D82: Asymmetric and Private Information • Mechanism Design
- D83: Search • Learning • Information and Knowledge • Communication • Belief
- G22: Insurance • Insurance Companies • Actuarial Studies
- I13: Health Insurance, Public and Private
Référence
Martin Boyer, Philippe De Donder, Claude Fluet, Pierre-Carl Michaud et Marie-Louise Leroux, « La mauvaise perception des risques de longévité et de dépendance ne suffit pas à expliquer la faiblesse du marché de l'assurance dépendance (au Canada) », Revue d'économie financière, vol. 152, n° 4, novembre 2023, p. 185–201.
Voir aussi
Publié dans
Revue d'économie financière, vol. 152, n° 4, novembre 2023, p. 185–201