En France, le risque de chômage est très inégalement réparti selon que l’on a ou non un diplôme. Le taux de chômage des salariés qualifiés, ceux qui sont titulaires au minimum du baccalauréat, n’a presque pas bougé avec la crise, aux alentours de 5%. En revanche, les actifs faiblement qualifiés, ceux qui ont un niveau d’études inférieur au baccalauréat, se sont enfoncés : leur taux de chômage est passé de 9% en 2008 à 13% aujourd’hui. Il est illusoire de penser que leur situation s’améliorera avec le retour de la croissance. Les professions faiblement qualifiées sont soumises à une mutation très forte. Les jobs d’ouvrier dans l’industrie ou d’employé de bureau disparaissent au profit d’automates ou de programmes informatiques : c’est le basculement dans la société postindustrielle. Beaucoup de ceux qui occupaient ces fonctions doivent aujourd’hui s’orienter vers d’autres métiers, comme le tourisme, la santé ou, plus généralement, les services à la personne.
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