A contre courant de publications antérieures alertant sur les fortes diminutions des communautés d’insectes à l’échelle du globe, van Klink et al. concluaient dans la revue Science en avril 2020 à une baisse plus nuancée de l’abondance des insectes terrestres et à une augmentation de celle des insectes d’eau douce. Leur article, basé sur une compilation de séries temporelles de données d’abondance et de biomasse d’insectes, a été largement relayé par la presse internationale. Un consortium pluridisciplinaire incluant des chercheurs d’INRAE, du CNRS, de l’Université Paul Sabatier de Toulouse, de l’Université de Montpellier, de l’Université de Rennes, du Research Institute for Nature and Forest de Bruxelles et de l’Université de Louvain en Belgique, et de l’Université du Sussex au Royaume-Uni, a décelé de nombreuses erreurs et de multiples biais dans cette méta-analyse et démontre, dans un commentaire paru à son tour dans Science le 18/12/2020, que ces biais sont de nature à remettre en cause les conclusions de van Klink et de ses co-auteurs.
Ces travaux ont été coordonnés par deux chercheuses : Marion Desquilbet de la Toulouse School of Economics, (INRAE/CNRS/EHESS/Université Toulouse 1 Capitole) et Laurence Gaume-Vial du laboratoire Botanique et Modélisation de l’Architecture des Plantes et des végétations (AMAP - CNRS/CIRAD/INRAE/IRD/Université de Montpellier)
Extrait du communiqué de presse du CNRS