Résumé
Dans les analyses relatives au choix du mode de réalisation des grands projets d’investissements publics, dont les grands projets d’infrastructure, entre le mode MOP (maîtrise d’ouvrage publique, ou CSP comparateur secteur public, ou mode conventionnel) et le mode PPP (partenariat public-privé), deux grands groupes de défis et embûches nous interpellent. Ce ne sont pas les seuls défis et embûches d’importance, mais ce sont ceux qui sont le plus omniprésents. D’abord, l’évaluation elle-même des investissements : la prévision (incertaine) des coûts et bénéfices du projet, l’identification et la gestion des risques réels et financiers, le coût du capital et le taux d’actualisation. Ensuite, l’évaluation des « contrats » ou plus généralement de la « gouvernance » MOP vs. PPP en information imparfaite et incomplète : le rôle et la puissance des incitations à la performance, à l’efficacité et à l’efficience. Nombre de documents et rapports témoignent d’une compréhension profondément déficiente de l’analyse économique de la valeur d’un projet public, d’une compréhension inadéquate voire erronée des règles de la finance moderne, en plus d’erreurs de logique analytique qui rendent lesdits rapports pratiquement irrécupérables.
Mots-clés
Santé, Éducation, Infrastructures, Évaluation de projets publics, mode de réalisation, CSP ou MOP, PPP, contrat incitatif, information incomplète.;
Référence
Marcel Boyer, « Défis et embûches dans l’évaluation des PPP : Pour un secteur public efficace et efficient », TSE Working Paper, n° 20-1104, mai 2020.
Voir aussi
Publié dans
TSE Working Paper, n° 20-1104, mai 2020