Sans véritable formation, pas de croissance

La France est en passe de devenir la lanterne rouge de la zone euro. Incriminer nos sempiternels boucs émissaires n’est plus possible : l’euro baisse, le prix du pétrole s’effondre, le taux directeur de la Banque centrale européenne est à son plancher historique. Nos entreprises bénéficient du ­soutien public à l’innovation le plus généreux des pays de l’OCDE, de nouveaux allégements de charge et, selon la Banque de France, n’ont plus de diffi­cultés d’accès au crédit bancaire. La demande elle-même ne devrait pas être si pénalisante : le pouvoir d’achat (le salaire net réel) est en hausse et le commerce mondial reprend progressivement. Au-delà du pessimisme ambiant, comment alors expliquer que le pays ne sorte pas de son marasme économique ?