Ce débat a eu lieu dans le cadre de la quatrième édition du Sommet du Bien Commun, organisé conjointement par TSE, Challenges et Les Echos-Le Parisien Evénements. Les 13 et 14 juin 2024, économistes, décideurs économiques, représentants des pouvoirs publics et de la société civile se sont réunis pour réfléchir à une question centrale : Qui paiera pour le bien commun?
La mission de la Banque mondiale, "mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable", exige de soutenir les investissements dans les infrastructures afin de générer de la croissance, tout en respectant les impératifs d'atténuation et d'adaptation au climat. L'accès à des transports efficaces et abordables, à l'eau et à l'assainissement, à des outils de communication modernes et à une énergie propre offre aux ménages des possibilités cruciales d'apprendre, de recevoir des soins de santé de qualité, d'accéder à un bon emploi, et aux entreprises de fonctionner efficacement et d'accéder aux marchés. En outre, les infrastructures génèrent des effets indirects importants grâce aux économies d'agglomération dans les villes, à l'accès aux idées et à l'innovation, à l'éducation, à la santé, à l'égalité entre les hommes et les femmes et à la résilience face aux chocs.
À ce jour, les besoins en infrastructures sont encore énormes et nous ne sommes pas sur la bonne voie pour atteindre les ODD :
- un milliard de personnes dans le monde vivent à plus de deux kilomètres d'une route praticable en toute saison,
- 685 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité à domicile. - 2,6 milliards de personnes n'ont pas accès à l'internet,
- près de 2 milliards ne disposent pas de services d'eau potable gérés en toute sécurité et 3,6 milliards n'ont pas de services d'assainissement gérés en toute sécurité.
Pour y remédier, nous devons favoriser une transition énergétique juste et équitable, décarboniser les transports et résoudre les graves problèmes de congestion urbaine, et combler le fossé numérique. Cela nécessitera à la fois davantage de ressources et une meilleure connaissance des politiques les plus efficaces et durables.
Article publié dans Challenges, juin 2024
© Anaëlle Raguet © Franck Foucha