Cet article a été publié dans le magazine de vulgarisation scientifique de TSE, TSE Mag. Il fait partie du numéro paru à l'automne 2024, dédié à la santé. Découvrez le PDF complet ici et écrivez-nous pour recevoir une copie imprimée ou nous partager vos impressions à cette adresse.
En plus de nuire à notre organisme, les mauvais choix alimentaires ont des effets délétères sur les services de santé, la biodiversité et l'environnement. Dans une étude récente, Marion Desquilbet a passé au peigne fin les tickets de caisse de 122 hypermarchés français pour déterminer si leurs clients se prêtaient à la règle des « 3V », à savoir une alimentation vraie (sans produits ultra-transformés), variée et végétale.
Son équipe a constaté que le panier d'achat moyen est loin de respecter cette règle : près des deux tiers des calories proviennent d'aliments ultra-transformés (UPF), les produits d'origine animale représentent 41 % et ceux s’apparentant à la notion de variété ne représente que 25 % du panier.
La bonne nouvelle, c’est que faire des choix sains permet d'économiser : le panier de Marion, basé sur les 3V, fait baisser la facture de près de 5 %. Par le biais de cette étude, elle cherche à encourager des subventions pour des produits répondant à la notion de « 3V » et des taxes sur les UPF, mais elle exhorte également les hypermarchés à repenser la disposition des produits alimentaires et leurs promotions.